Nous avons encore la chance, dans certains régions de France, où la campagne reste relativement tranquille, d’avoir des chats sauvages. De vrais chats sauvages qu’on appelle aussi chat forestier, espèce Felis silvestris silvestris. On ne parle pas ici de chat domestique retourné à la vie sauvage, appelé chat haret, mais d’une espèce qui a toujours été sauvage et qui est parfaitement intégrée dans son biotope (mixte de forêts, de bosquets et de prairies).
Qui est qui ?
Il est vrai que, parfois, chat forestier et chat haret, voire certains chats domestiques peuvent se ressembler, lorsque ces derniers arborent, comme Felis silvestris silvestris,une livrée gris-brun tigrée.
Alors comment faire la différence ? Le vrai chat forestier présente quelques distinctions :
– Sa queue, relativement épaisse, est annelée avec entre 3 et 5 gros anneaux bien noirs. Le nombre permet d’ailleurs de distinguer un individu d’un autre. L’extrémité de la queue est noire et toujours épaisse.
– Le dos du matou forestier présente une ligne de dos noire.
– Les rayures sur son corps sont moins marquées.
L’élément le plus distinctif est la queue.
Interféconds
Autant il y a beaucoup de chats domestiques et de chats harets, autant les populations de chat forestier ne sont pas si importantes. Et ce, d’autant plus que tous ces chats sont interféconds. Cette possibilité de croisement, avec une descendance fertile, participe malheureusement à l’appauvrissement génétique des populations de chat forestier.
Alors il faut le marteler : autant pour préserver cette espèce sauvage que préserver nos passereaux1 mais également éviter d’avoir chaque année autant de chatons à la vie misérable, STÉRILISONS NOS CHATS ! Et, dans la mesure du possible, les chats harets. Des associations y participent, des mairies aussi.
(1) Les chats domestiques et errants ont un impact négatif énorme sur la biodiversité.