
Le lierre est-il une plante parasite ? En d’autres termes, l’arbre sur lequel il s’agrippe, camouflant parfois totalement son tronc, peut-il en mourir ?
Mourir oui mais pas à cause du lierre… Le lierre est le seul représentant, chez nous, de la famille des Araliacées. C’est une liane arborescente, à l’origine tropicale, qui a juste besoin d’un tuteur pour s’élever et avoir accès à plus de lumière pour sa photosynthèse. Dans ses premières semaines, le lierre est d’ailleurs rampant. A chaque nœud qu’il forme, il s’accroche au sol par des racines. Dès lors qu’il trouve un support, un arbre ou même un mur, la liane émet des crampons couverts de glu pour s’accrocher. Parait-il qu’il n’y a pas colle plus puissante dans la nature ! Le lierre ne gêne aucunement son arbre support (excepté lorsque celui-ci est très jeune). L’arbre peut continuer à grossir, de même le lierre à se développer, grandissant avec lui, en toute autonomie. Un lierre peut même atteindre plusieurs siècles ! Il paraitrait aussi que les deux puissent partager dans le sol un même champignon utile, un champignon mycorhizien.
Il faut donc conserver du lierre car celui-ci fournit une aide majeure dans les écosystèmes en hébergeant et nourrissant (fleurs en début d’automne et fruits en hiver) une multitude d’espèces.